Avertissement: Consultez obligatoirement votre médecin traitant en matière de santé.
Auteur: Cathy Maillot (Ostéopathe DO spécialisé dans l'accompagnement des femmes enceintes)
Sommaire
Si vous êtes en gestation et que votre 3e échographie révèle que votre bébé n’a pas encore pris la position tant attendue, vous n’avez pas à vous inquiéter.
En effet, plusieurs méthodes permettent d’amener votre bébé à l’adopter.
Parmi ces moyens, l’un des plus utilisés est la Version par Manœuvre Externe (VME).
Dans cet article, nous vous disons tout ce que vous devez savoir à propos de cette méthode.
Qu’est-ce qu’une VME ?
La version par manœuvre externe ou VME est une méthode obstétricale.
Elle vise à aider avec douceur le fœtus à adopter la position antérieure afin de faciliter le travail et la parturition.
En effet, au bout du 4e mois de gestation, le fœtus bouge beaucoup dans le ventre de sa mère.
Ce n’est qu’au 7e ou au 8e mois qu’il prend la position pour l’accouchement.
Celle qui facilite le mieux ce dernier est la position antérieure ou céphalique.
Dans cette position, le futur nouveau-né a sa tête dirigée vers le bas.
Dans 95 % des cas, les fœtus adoptent naturellement cette position.
Dans les 5 % de cas restants, les fœtus prennent, pour des raisons scientifiques inconnues à ce jour, la position postérieure.
Cette dernière peut poser problème lors de l’accouchement.
L’idéal est donc de donner au fœtus la bonne position : celle céphalique.
C’est justement dans de pareilles circonstances que la Version par Manœuvre Externe est utilisée.
Comment se pratique une VME ?
Réalisée entre la 36e et la 37e semaine d’aménorrhée, la VME nécessite l’intervention d’un médecin au minimum.
Elle peut être dans certains cas, réalisée par deux médecins.
Avant une VME, certaines conditions doivent être remplies :
- la mère doit être à jeun et sous perfusion ;
- le médecin doit connaître la position du dos du fœtus ;
- il ne doit pas y avoir une circulation du cordon ombilical.
Un utérus détendu facilite la manœuvre.
La mise en œuvre de la VME commence donc par l’administration d’un médicament tocolytique (salbutamo).
Cette étape sert à empêcher toute contraction de l’utérus.
Le médecin en charge d’effectuer les manipulations met ses mains sur le ventre de la mère et pousse par les fesses, avec délicatesse, l’enfant.
Bien qu’elles soient douces et délicates pour le fœtus, la mère peut ressentir des douleurs au cours des manipulations.
Surtout, si elle en est à sa première gestation.
Dans 50 % des cas, le retournement s’effectue sans problème majeur.
En effet, la quantité de liquide amniotique ainsi que la place du placenta jouent un rôle dans la réussite de la manœuvre.
Le médecin vérifie donc ces paramètres ainsi que le rythme cardiaque fœtal.
Après une première tentative, le médecin fait une échographie pour vérifier si la VME a fonctionné.
Si ce n’est pas le cas, il peut procéder à un nouvel essai.
L’objectif final de la VME est de permettre à la mère d’accoucher par voie vaginale.
Toutefois, il peut arriver que la VME ne fonctionne pas et que la mère soit contrainte d’accoucher par césarienne ou par voie naturelle (compliquée).
Quelles sont les complications et les contre-indications de la VME ?
Dans à peu près 2 % des cas, la VME peut occasionner quelques complications, telles que :
- la perte des eaux ;
- le risque d’accouchement prématuré ;
- un saignement d’origine utérine ;
- une mort fœtale in utero (très rare).
Par ailleurs, la VME est déconseillée en cas de malformation utérine, de placenta inséré bas et de menace d’accouchement prématuré.
Ainsi, si la VME est une méthode pratique pour les femmes enceintes, elle peut quand même causer quelques complications.
Il est aussi conseillé de faire attention à ne pas l’utiliser dans certains cas.
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